La Bande dessinée "Cruelle Joëlle" en librairie ! Un album jeunesse "qui tue la mort" écrit par Davide Cali et dessiné avec beaucoup d'humour (oui), de fantaisie (aussi) et de tendresse (vrai !) par Ninie (sans blague !!!!!) Tome 1 : La vie n'est pas si simple, Madame la mort !

"Les plus grands biens et les plus grandes valeurs sont loin d'avoir été reconnus. Nous venons facilement à en douter. Bientôt, nous les oublions. Ils sont pourtant la plus haute réalité... La vraie moisson de ma vie quotidienne est quelque chose d'aussi intangible et d'aussi indescriptible que les teintes du matin et du soir. C'est un peu de poussière d'étoile, c'est un morceau d'arc-en-ciel que j'ai attrapé."

En Matière de création, c'est bien mieux quand çà vient tout naturellement, facilement. Pardonnez-moi mais c'est un peu comme aller à la selle. En effet quelquefois, il arrive qu'à peine monté sur le trône, on se répand en matières qu'on jugerait ne pas nous appartenir ! Et parfois, au contraire, malgré tout ce qu'on a "à l'intérieur de nous", rien ne se produit ! Même en étant très patient et en poussant très fort ! (c'est très mystérieux tout çà...) extrait de "Brouillon de lune" aux éditions Altamira.

Son blog > http://monotarcie.blogspot.com "AU BOIS : le bois c'est un peu tout le temps, quand on en a l'envie, ou l'occasion... mais c'est surtout maintenant que la période des cultures se calme, que cette activité peut prendre plus d'ampleur... on peut trouver fastidieux de scier du bois, mais en fait c'est une question d'habitude et de conception des choses : si on le considère comme une pure corvée çà devient difficile, mais si l'on choisit de le prendre différemment, cela change pas mal de chose... l'énergie utilisée est de l'huile de coude, donc ni bruit, ni électricité, ni pétrole : on peut même transformer la corvée de bois en... méditation active... en autarcie de nombreuses activités se prêtent d'ailleurs à la méditation ou à la réflexion... on peut très bien méditer en jardinant, en faisant son linge, sa vaisselle, du tricot, tu filage, du tissage... (etc... j'en poublie, car de très nombreuses activités manuelles tranquilles et répétitives s'y prêtent) ... le sciage de bois en fait partie... on peut scier les yeux fermés, en chantant, ou en comptant les moutons, aussi, tout cela en rythme... :-)"

Artiste : Maina (http://supermaina.canalblog.com)

Scooter the dog takes a nap © Warakurna Artists Photo: Edwina Circuitt

Les aborigènes d'Australie un peuple artiste : "L'art, seul, pas le travail, trouve grâce aux yeux de l'Aborigène. Artiste, il l'est. Cet état est sa croyance. Il ne saurait en être autrement pour lui ! Ce positionnement, physique, mental, de tous les instants, est à mille lieux de nos préoccupations d'Occidentaux. Il ne saurait s'accommoder de la civilisation, du progrès : pesanteur, déformation, endommagement. Pour l'Aborigène, une société sans art est une société condamnée. Condamnée à disparaître avec son territoire, elle se rigidifiera, comme le corps d'un mort, alors qu'au contraire une société peut, à ses yeux, parfaitement exister sans industrie, sans production, sans travail et, bien sûr, sans travailleurs. Une société nomade où l'on se déplace sans cesse pour sans cesse veiller à vivifier ce capital de beauté. L'art est la clé de la vraie vie, non pas la répétition industrieuse. Toutes les espèces, tant humaines que végétales et animales, toutes les terres, les océans, et jusqu'aux vents, aux cyclones, aux arcs-en-ciel, tout ce qui vit, respire, transparaît, affleure, se perpétue grâce à l'art. L'art seul colmate, renfloue ce qui est menacé. l'art seul réanime et relie, étant souffle lui-même, souffle vital, sève bouillonnante, matrice immanente à laquelle puisent sans cesse et se ressourcent sans limites les peintres initiés." (extrait de "Enquête sur les savoirs indigènes" de Sylvie Crossman et Jean-Pierre Barou)

(Eunice Porter à Warakurna)